Le multiusage des espaces pastoraux

[Projet achevé] Le pastoralisme consiste en l’ensemble des activités d’élevage qui valorise par un pâturage extensif les ressources fourragères spontanées des espaces naturels. Dans l’arc alpin perdure depuis plus de six mille ans la nécessité de suivre pas à pas le cycle végétatif de l’herbe sur la pente : c’est la transhumance. Du latin “trans” signifiant au delà et l’”humus”, le terroir ; la transhumance resprésente une activité unique, avec des résonnances sociétales bien particulières...

La pratique du pastoralisme et de la transhumance en particulier façonnent le paysage alpin depuis des siècles, et viennent nourrir le patrimoine. Le pastoralisme fait partie de l’identité et de la mémoire du pays (PNR Verdon, 2017.) Aujourd’hui la transhumance vit une profonde mutation, marquée par l’évolution des pratiques.
Les milieux emblématiques que sont les alpages illustrent bien les nombreux enjeux qui se développent dans le monde pastoral de montagne. Ces espaces souvent publics fournissent à la fois fourrages pour les troupeaux en estive et lieux d’exercice d’activités touristiques et sportives de pleine nature. Ils représentent de plus souvent des espaces de nature que l’on souhaite préserver. Des conflits d’usage s’y renforcent entre des acteurs qui se côtoient sans développer de compréhensions mutuelles.
Les alpages sont ainsi des lieux de travail et de loisirs revendiqués tant par ceux qui y vivent et en vivent que par ceux qui viennent des villes pour y chercher détente et repos, ainsi que par les environnementalistes qui les considèrent comme une patrimoine naturel d’exception : un multiusage se dessine. Ce partage de l’espace peut créer des tensions et problématiques au sein d’une activité faisant déjà face à de nombreuses difficultés.

Dans quelle mesure le paysage peut-il être levier pour harmoniser les tensions liées au partage de l’alpage ?
Le cas du pays du Haut Verdon.