Projet Erasmus+ DINAMO : le voyage retour de Bad Hindelang en Chartreuse

Visite d'études, partie 2, direction le massif de la Chartreuse !

Après s'être rencontrés pour la première fois dans la neige de Bad Hindelang en avril 2024, les deux territoires pilotes ont rapidement réalisé que le sujet de la mobilité était profondément intégré dans leurs stratégies locales de transition, et que la mobilité était liée -entre autres - à la fourniture de services d'intérêt général, à la question de la jeunesse et de l'attractivité des zones de montagne, au tourisme, à la conservation de la nature, et à l'activité de secteurs économiques spécifiques à la montagne tels que la sylviculture et le pastoralisme.

Ainsi, après la présentation du panorama des projets de mobilité portés en Chartreuse - tels que le soutien au covoiturage (entre particuliers ou via un partenariat public-privé avec l'entreprise Citiz), la réalisation d'actions pédagogiques dans les écoles, l’élaboration d’un Plan Vélo et l'affectation d'un budget à l’achat de vélos électriques et à leur prêt à des tarifs solidaires, ou encore la collaboration avec les autorités régionales pour étendre et renforcer le réseau de bus - les hôtes de Chartreuse ont choisi de mettre en lumière la gestion des forêts, la stratégie touristique, et la valorisation des produits alimentaires locaux.

• Sur le plan forestier, le territoire de la Chartreuse peut s'enorgueillir d'une des seules Appellations d'Origine Contrôlée non alimentaire, l'AOC “Bois de Chartreuse”, qui constitue un atout majeur pour la filière forestière locale. La forêt de Chartreuse est également reconnue comme l'une des vingt "Forêts d'exception", un label national reconnaissant les forêts remarquablement bien gérées en France.

• Sur le plan touristique, la destination Chartreuse a pour devise “Moins mais mieux”. Toute sa stratégie repose sur l'amélioration de la qualité de l'expérience touristique sans impacter la qualité de vie des habitants. Pour ce faire, la méthodologie de la Chartreuse est de déployer une coopération multi-acteurs et transversale en incluant dans chaque projet les agents forestiers, acteurs du pastoralisme, associations environnementales, autorités locales, acteurs du tourisme... Tous ont l'habitude de travailler ensemble et le font régulièrement pour garantir la gestion raisonnée des espaces naturels, la valorisation des savoir-faire locaux et la coordination des différentes activités sur un même site.

• Concernant la valorisation des produits locaux, la visite de la coopérative laitière a clôturé la journée par une dégustation de fromages locaux et quelques explications sur l'équilibre délicat que représente le maintien d'une petite coopérative dans un village de montagne : s'il y a trop peu de producteurs, la coopérative ne peut pas produire suffisamment pour rester ouverte ; s'il y en a trop et/ou que la coopérative essaie de répondre à une demande croissante, l'installation devra s'agrandir et peut-être se délocaliser ailleurs.

La visite d'étude s'est terminée sur une note très positive, avec la perspective d'un partenariat à long terme à l'horizon et d'autres échanges à venir sur les thèmes de la gestion forestière et des partenariats public-privé pour la mobilité. L'un des effets secondaires de l'échange est une meilleure compréhension, de part et d'autre, de l'organisation administrative de chaque pays !

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