Positions de la CIPRA

CIPRA - Déclaration de l'eau de Martuljek, Slovénie
Moins de 10% des quelques 10'000 km de rivières des Alpes se trouvent encore dans un état naturel. Tel est le résultat décevant d'une étude effectuée à la demande de la Commission Internationale pour la Protection des Alpes (CIPRA) par le Centre International pour l'Environnement Alpin (ICALPE) à Chambéry, en collaboration avec l'Université de Grenoble. Les résultats varient entre 2 et 7% selon les pays, seule à la France possédant encore 18% de rivières alpines à l'état naturel. Pas une seule des principales rivières des Alpes n'est aujourd'hui naturelle sur l'ensemble de son cours. Moins de 10 d'entre elles ont encore un lit naturel sur plus de 15 à 20 kilomètres. Pour cette raison, les participants au Congrès 1990 de la CIPRA à Martuljek/Slovénie demandent aux gouvernements des Etats et pays alpins de décréter un moratoire de 10 ans comme délai de réflexion pour toute construction sur les parties de rivières encore intactes. Le but consiste à créer un réseau de biosphères pour les paysages de rivières sauvages couvrant l'ensemble de l'arc alpin. Les sections de rivières recensées dans l'étude de l'ICALPE en constituent l'ossature. Les possibilités de réaménagement naturel des sections de liaison les plus perturbées sont à étudier et à réaliser.
Actualités de la politique alpine

Michael Gams, CIPRA International
La protection du climat devient un droit de l’Homme
C’est un tournant pour le droit en matière de protection du climat : le 9 avril 2024, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné la Suisse pour violation des droits humains de femmes âgées, car le pays ne fait pas le nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique croissant.

Nora Leszczynski, CIPRA International
Le Parlement des Jeunes défend les espaces protégés alpins
Limiter le nombre de tickets d'entrée aux espaces protégés, déterminer les zones sans équipements et ancrer les excursions vers les espaces protégés dans le programme scolaire : le 18e Parlement des Jeunes de la Convention Alpine (YPAC) a été consacré aux réserves naturelles alpines. Pour la première fois, il y a également eu des débats avec le Conseil des Jeunes de la CIPRA.

Francesco Pastorelli, CIPRA Italie
Point de vue: Compétitions de ski sur le glacier : Respectons les limites !
La Fédération Internationale de Ski (FIS) s'enlise dans des évènements toujours plus spectaculaires et n'épargne même pas les environnements vulnérables comme les glaciers. Dans le contexte d'une prise de conscience croissante de la crise climatique, y compris parmi les athlètes, la FIS devrait enfin changer d’attitude, estime Francesco Pastorelli, directeur de CIPRA Italie.

Michael Gams, CIPRA International
Exode urbain et climat
S’il est vrai que de nombreuses régions de montagne sont concernées par l’exode de masse rural, d’autres sont des destinations estivales appréciées par celles et ceux qui fuient les villes, au moins temporairement, en raison du changement climatique, comme en témoigne un projet de recherche italien.
Points de vue de CIRPA International

alpMedia
Point de vue : Résidences secondaires - pas de vraie solution en vue
Avec leur " oui " à l'initiative populaire " Pour en finir avec les constructions envahissantes de résidences secondaires ", les électeurs suisses ont exigé en 2012 une nouvelle politique du tourisme. Dominik Siegrist, Président de CIPRA International, doute que la volonté du peuple soit réellement appliquée.

alpMedia
Point de vue : qui remplira de vie la maison de la macrorégion alpine ?
Dans la construction d'une maison comme dans celle de la macrorégion alpine, les habitants sont les principaux acteurs. Or, cinq semaines après le lancement de la macrorégion, les États et les régions laissent dans l'incertitude les représentantes et représentants de la société civile, qui ne savent toujours pas s'ils auront le droit de participer à sa construction. Réponse s'il vous plaît.

alpMedia
Point de vue : La qualité de vie ne tombe pas du ciel
A l'échelle d'une vie humaine, les montagnes ne grandissent pas et les vallées ne sont pas extensibles alors que notre gourmandise accroît de jour en jour. Tôt ou tard nous devrons adapter notre consommation de ressources naturelles à l'offre réelle. Faisons librement le choix d'une vie plus sobre, nous dit Claire Simon, avant d'y être contraints.