Positions de la CIPRA

CIPRA - Déclaration de l'eau de Martuljek, Slovénie
Moins de 10% des quelques 10'000 km de rivières des Alpes se trouvent encore dans un état naturel. Tel est le résultat décevant d'une étude effectuée à la demande de la Commission Internationale pour la Protection des Alpes (CIPRA) par le Centre International pour l'Environnement Alpin (ICALPE) à Chambéry, en collaboration avec l'Université de Grenoble. Les résultats varient entre 2 et 7% selon les pays, seule à la France possédant encore 18% de rivières alpines à l'état naturel. Pas une seule des principales rivières des Alpes n'est aujourd'hui naturelle sur l'ensemble de son cours. Moins de 10 d'entre elles ont encore un lit naturel sur plus de 15 à 20 kilomètres. Pour cette raison, les participants au Congrès 1990 de la CIPRA à Martuljek/Slovénie demandent aux gouvernements des Etats et pays alpins de décréter un moratoire de 10 ans comme délai de réflexion pour toute construction sur les parties de rivières encore intactes. Le but consiste à créer un réseau de biosphères pour les paysages de rivières sauvages couvrant l'ensemble de l'arc alpin. Les sections de rivières recensées dans l'étude de l'ICALPE en constituent l'ossature. Les possibilités de réaménagement naturel des sections de liaison les plus perturbées sont à étudier et à réaliser.
Actualités de la politique alpine

Kaspar Schuler, CIPRA International
Promouvoir les camions plutôt que l’écologie
Le Parlement européen a adopté mi-février la directive Eurovignette. Le nouveau système de tarification routière pour les poids lourds promeut unilatéralement les moteurs à hydrogène et électriques, ce qui pénalise massivement le transport de marchandises par le rail.

Veronika Hribernik, CIPRA International
On recherche : #alpinechangemaker
Des projets pour une bonne vie dans les Alpes : jusqu’au 15 mai, de jeunes adultes motivé·e·s de l’espace alpin peuvent candidater pour l’« Alpine Changemaker Basecamp » (ACB) avec leur projet. Ce qui les attend : une semaine de projets transdisciplinaires, des échanges avec d’autres personnes tout aussi enthousiastes, et un programme de mentorat d’un an.

Caroline Begle, CIPRA International
De jeunes ambassadeur·drice·s du développement durable
Une bibliothèque d’objets utiles, des événements éco-responsables, des « ambassadeur·drice·s des ODD » : dans le cadre du projet « Alps2030 » des jeunes de tous les pays alpins ont développé des projets innovants qu’ils·elles ont ensuite réalisés dans leur commune. Pour la clôture du projet ils·elles se sont réuni·e·s à Belluno/I.

Paul Kuncio, CIPRA Autriche
Dans l’esprit de la Convention alpine
Un ouvrage de référence à l’attention des autorités, des juristes, des ONG et de toutes les personnes intéressées : la nouvelle version de la « base de données juridique de la Convention alpine » de CIPRA Autriche rassemble la jurisprudence et la littérature spécialisée sur la Convention alpine et ses protocoles d’application.
Points de vue de CIRPA International

Hans Weber, CIPRA Suisse
Point de vue : Appuyons enfin sur la touche Reset dans le tourisme !
Le tourisme de masse s’est effondré dans les Alpes sous l’effet de la pandémie de COVID-19 qui s’éternise. Les chances de se tourner vers un tourisme respectueux de l’environnement et socialement équitable sont plus fortes que jamais. Mais ces chances doivent aussi être saisies, déclare Hans Weber, directeur de CIPRA Suisse.

Francesco Pastorelli, CIPRA Italie
Point de vue : Le changement climatique n’est pas démocratique !
Pluies intenses et inondations, vagues de chaleur et feux de forêt : les régions de montagne, plus que d’autres, sont de plus en plus confrontées à de tels phénomènes, alors qu’elles ne sont pas les principales responsables du changement climatique. Ce n’est pas très démocratique. Et pourtant, nous devons tous faire notre part pour freiner le changement climatique, affirme Francesco Pastorelli, directeur de CIPRA Italie.

Michael Gams, CIPRA International
Point de vue : Faisons cause commune pour la jeunesse de la région alpine
Le Conseil des jeunes de la CIPRA, le Parlement des Jeunes de la Convention alpine, le groupe de travail sur la jeunesse du Comité de massif alpin en France et, depuis 2021, le Conseil des jeunes de la SUERA : tous impliquent les jeunes dans les décisions politiques. Il est maintenant temps de poursuivre dans cette voie ensemble, déclarent Jean Horgues-Debat (Président de CIPRA France) et Julika Jarosch (Chargée de mission à CIPRA France).