Positions de la CIPRA

La Convention alpine - bilan provisoire
L'absence de débats publics sur les contenus techniques de la Convention alpine a engendré de l'irritation chez les populations concernées de différentes régions. En 1992, CIPRA International a donc formulé pour chaque protocole les exigences essentielles concernant la Convention alpine, qu'elle met à la disposition des parties contractantes comme base de discussion. La CIPRA entend ainsi ouvrir les débats techniques et dire à la population alpine ce qui l'attend dans le cadre de la Convention alpine.

CIPRA - Déclaration de l'eau de Martuljek, Slovénie
Moins de 10% des quelques 10'000 km de rivières des Alpes se trouvent encore dans un état naturel. Tel est le résultat décevant d'une étude effectuée à la demande de la Commission Internationale pour la Protection des Alpes (CIPRA) par le Centre International pour l'Environnement Alpin (ICALPE) à Chambéry, en collaboration avec l'Université de Grenoble. Les résultats varient entre 2 et 7% selon les pays, seule à la France possédant encore 18% de rivières alpines à l'état naturel. Pas une seule des principales rivières des Alpes n'est aujourd'hui naturelle sur l'ensemble de son cours. Moins de 10 d'entre elles ont encore un lit naturel sur plus de 15 à 20 kilomètres. Pour cette raison, les participants au Congrès 1990 de la CIPRA à Martuljek/Slovénie demandent aux gouvernements des Etats et pays alpins de décréter un moratoire de 10 ans comme délai de réflexion pour toute construction sur les parties de rivières encore intactes. Le but consiste à créer un réseau de biosphères pour les paysages de rivières sauvages couvrant l'ensemble de l'arc alpin. Les sections de rivières recensées dans l'étude de l'ICALPE en constituent l'ossature. Les possibilités de réaménagement naturel des sections de liaison les plus perturbées sont à étudier et à réaliser.
Actualités de la politique alpine

Kaspar Schuler, CIPRA International
Promouvoir les camions plutôt que l’écologie
Le Parlement européen a adopté mi-février la directive Eurovignette. Le nouveau système de tarification routière pour les poids lourds promeut unilatéralement les moteurs à hydrogène et électriques, ce qui pénalise massivement le transport de marchandises par le rail.

Veronika Hribernik, CIPRA International
On recherche : #alpinechangemaker
Des projets pour une bonne vie dans les Alpes : jusqu’au 15 mai, de jeunes adultes motivé·e·s de l’espace alpin peuvent candidater pour l’« Alpine Changemaker Basecamp » (ACB) avec leur projet. Ce qui les attend : une semaine de projets transdisciplinaires, des échanges avec d’autres personnes tout aussi enthousiastes, et un programme de mentorat d’un an.

Caroline Begle, CIPRA International
De jeunes ambassadeur·drice·s du développement durable
Une bibliothèque d’objets utiles, des événements éco-responsables, des « ambassadeur·drice·s des ODD » : dans le cadre du projet « Alps2030 » des jeunes de tous les pays alpins ont développé des projets innovants qu’ils·elles ont ensuite réalisés dans leur commune. Pour la clôture du projet ils·elles se sont réuni·e·s à Belluno/I.

Paul Kuncio, CIPRA Autriche
Dans l’esprit de la Convention alpine
Un ouvrage de référence à l’attention des autorités, des juristes, des ONG et de toutes les personnes intéressées : la nouvelle version de la « base de données juridique de la Convention alpine » de CIPRA Autriche rassemble la jurisprudence et la littérature spécialisée sur la Convention alpine et ses protocoles d’application.
Points de vue de CIRPA International

Point de vue : Éviter ensemble l’asphyxie du trafic
Face à la hausse du trafic individuel et de transit, camper sur des positions régionales ou nationales n’est pas d’un grand secours. Les Alpes sont au cœur de l’Europe : les solutions possibles doivent donc être identifiées en commun. Cette originalité géographique est essentielle pour comprendre les problèmes de la politique des transports dans les Alpes, afin d’éviter l’asphyxie du trafic, estime Kaspar Schuler, directeur de CIPRA International..

Isabella Helmschrott, CIPRA Suisse
Point de vue : Les Alpes ne sont pas une source d’énergie infinie !
Les énergies solaire, éolienne et hydraulique nous aident à devenir moins dépendant·es des sources d’énergie fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz. Pour Isabella Helmschrott, directrice de CIPRA Suisse, cette évolution est possible sans sacrifier les derniers hotspots de biodiversité des Alpes.

Katarina Žemlja, CIPRA Slovénie
Point de vue : Gestion des flux touristiques : une nécessité urgente !
Les Alpes sont sous pression : avec des étés de plus en plus chaud, les gens viennent chercher la fraîcheur en montagne. À cela s’ajoutent les tendances sur les réseaux sociaux, la commercialisation du patrimoine naturel et culturel par les organisations touristiques, et des équipements toujours plus performants pour les activités de plein air. Pour Katarina Žemlja, collaboratrice de CIPRA Slovénie, seule une gestion globale et stratégique de la fréquentation peut atténuer la pression sur les Alpes.