Positions de la CIPRA

Le protocole "Transports" enfin abouti - reste à mettre en œuvre la Convention alpine
Après la signature du protocole Transports de la Convention alpine lors de la 6ème Conférence alpine 2000, CIPRA International demande que l'on commence enfin à mettre en œuvre la Convention alpine et définit certaines conditions à remplir d'ici 2002 : les parties contractantes doivent entreprendre des projets concrets et supranationaux, en intégrant les collectivités territoriales et les ONG, et mettre des moyens financiers à disposition dans ce but. Le Comité permanent de la Convention alpine doit répondre de manière rapide et efficace aux préoccupations et aux besoins des populations de montagne. Les protocoles manquants doivent être à l'état de projets. Les parties contractantes doivent ratifier les protocoles signés jusqu'à maintenant et donner des informations régulières sur leur mise en œuvre. Il convient de définir les modalités du Secrétariat permanent, de désigner l'institution responsable de l'observation des Alpes et de formuler les priorités du monitoring.

Les revendications de la CIPRA concernant la mise en œuvre de la Convention alpine
Les ministres de l'environnement des pays alpins ont déclaré en 1998 que la mise en œuvre de la Convention alpine devait commencer avant la ratification des protocoles. Deux ans plus tard, cette exhortation n'a malheureusement montré que peu de résultat. CIPRA International s'est intéressée de très près à la mise en œuvre de la Convention alpine, en collaboration avec des expert-e-s et elle a élaboré un document détaillé sur cette mise en œuvre. Elle indique qu'une mise en œuvre ponctuelle des protocoles de la Convention alpine est problématique. CIPRA International souligne à quel point il importe de garder une vision d'ensemble. Dans cet esprit, les exigences de mise en œuvre de la CIPRA sont à comprendre comme des exemples. "Piocher" ici et là des points particuliers ou ériger un protocole en "modèle" contrediraient l'esprit de la Convention alpine, comprise comme un instrument global de mise en œuvre d'un développement durable. La CIPRA voit dans la création de régions modèles présentant un développement durable exemplaire une possibilité de parvenir rapidement à des résultats.

Position de la CIPRA sur la mise en œuvre de la Convention alpine
La CIPRA a présenté en 1996 un plan d'action pour la mise en œuvre de la Convention alpine, qui émettait des propositions relatives aux protocoles formulés jusqu'alors. Par ce document, il s'agissait de montrer par des exemples comment mettre en œuvre la Convention alpine au moyen de projets. Ces directives s'adressaient tant aux parties contractantes de la Convention alpine qu'aux organisations non gouvernementales.
Actualités de la politique alpine

Michael Gams, CIPRA International
La protection du climat devient un droit de l’Homme
C’est un tournant pour le droit en matière de protection du climat : le 9 avril 2024, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné la Suisse pour violation des droits humains de femmes âgées, car le pays ne fait pas le nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique croissant.

Nora Leszczynski, CIPRA International
Le Parlement des Jeunes défend les espaces protégés alpins
Limiter le nombre de tickets d'entrée aux espaces protégés, déterminer les zones sans équipements et ancrer les excursions vers les espaces protégés dans le programme scolaire : le 18e Parlement des Jeunes de la Convention Alpine (YPAC) a été consacré aux réserves naturelles alpines. Pour la première fois, il y a également eu des débats avec le Conseil des Jeunes de la CIPRA.

Francesco Pastorelli, CIPRA Italie
Point de vue: Compétitions de ski sur le glacier : Respectons les limites !
La Fédération Internationale de Ski (FIS) s'enlise dans des évènements toujours plus spectaculaires et n'épargne même pas les environnements vulnérables comme les glaciers. Dans le contexte d'une prise de conscience croissante de la crise climatique, y compris parmi les athlètes, la FIS devrait enfin changer d’attitude, estime Francesco Pastorelli, directeur de CIPRA Italie.

Michael Gams, CIPRA International
Exode urbain et climat
S’il est vrai que de nombreuses régions de montagne sont concernées par l’exode de masse rural, d’autres sont des destinations estivales appréciées par celles et ceux qui fuient les villes, au moins temporairement, en raison du changement climatique, comme en témoigne un projet de recherche italien.
Points de vue de CIRPA International

Rok Brišnik, CYC
Point de vue : Nous avons besoin d’un billet transalpin pour les transports en commun
École à distance, arrêt des bus et des trains, frontières fermées : la crise du coronavirus a paralysé des domaines de la vie auxquels nous avons peut-être accordé trop peu d’attention jusqu’à présent. Un billet transalpin pour les transports publics pourrait résoudre un grand nombre de ces problèmes, affirme Rok Brišnik. L’étudiant en histoire et géographie de l’université de Ljubljana/SI est membre du Conseil des jeunes de la CIPRA (CYC).

alpMedia
Point de vue : participer aux décisions pour un Rhin alpin vivant
Sur la partie de son parcours située aux confins du Liechtenstein, de l’Autriche et de la Suisse, le Rhin alpin est emprisonné dans un corset. Un projet commun signé par les trois pays il y a plus de dix ans prévoit de lui redonner plus de place. Jusqu’à aujourd’hui, rien n’a été fait. Les améliorations des eaux prévues dans la législation ne pourront être mises en œuvre que si elles bénéficient d’un large consensus, et si elles s’appuient sur une démarche participative permettant aux organisations environnementales de participer aux décisions, affirme Elias Kindle, directeur de CIPRA Liechtenstein.

alpMedia
Point de vue : Pour un changement culturel dans le trafic de transit
Le commerce a joué un rôle décisif dans le développement culturel et sociétal des Alpes. Or, le trafic de transit profite aujourd’hui pour l’essentiel à des régions situées en dehors de l’Arc alpin. Pour bannir le bruit et les gaz d’échappement des vallées alpines, une directive européenne édulcorée ne suffit pas. Un plaidoyer de Stephan Tischler, président de CIPRA Autriche.